Lansare album Victor Cupsa

Capture Peut-on considérer  « Solstice d’hiver » comme étant un cri de sourd-muet ?
Une rétrospection afin de mieux saisir ce qui est à venir ?
En tout cas, c’est un récit, un vagabondage mental et physique à travers des périodes tendues avec leurs événements âpres et le florilège de sentiments qui les accompagnent. C’est un ensemble de réflexions provoquées par un voyage de retour pour rejoindre des lieux quittés depuis longtemps. Le premier refuge remonte à l’an 1940 ; il était dû aux actions  déclenchées par des forces politiques internationales, voulant régler des comptes. Le second − l’exil de 1965 – prend naissance sous l’emprise de la volonté de vivre selon des critères personnels : le refus de la soumission.
On trouvera aussi l’interférence de facteurs qui échappent à la sagacité et à la connaissance pour agir en fonction d’éléments sur lesquels ni la volonté de l’homme  ni ses désirs n’ont de prise ; certains les appellent destin, d’autres hasard, d’autres volonté divine ou encore, selon la formule consacrée, « circonstances indépendantes de notre volonté ».
Sur ces chemins de traverse composés d’éléments réels pour la plupart, on arrive parfois sur les terrains glissants de l’imaginaire. Il y a aussi la présence intermittente de rêves, de souvenirs, de faits bruts ou modifiés − en bien ou en mal − sous l’action des filtres ou des tamis qui les retiennent ou non. Dans leur représentation, l’usure du temps qui passe joue  son rôle, tout autant que l’humeur du moment.
L’ensemble reflète la  personnalité de l’auteur, par conséquent il est limité, subjectif, mais il est en même temps le reflet de sa vérité. Sur un itinéraire long, il y a des passages qui ne tiennent pas du palpable, du vérifiable, du démontrable ; les réalités de l’esprit ont une importance au moins équivalente aux autres. Ce vagabondage mental dans les strates de la mémoire commence juste avant la seconde guerre mondiale, s’étale sur une moitié du vingtième siècle et sur le début de l’actuel pour arriver à nos jours. Il relate des faits et les pensées d’une personne née dans l’un des « Pays de l’Est » − la Roumanie –ancien royaume heureux autant qu’on peut l’être (pendant l’entre-deux guerres), ancienne démocratie populaire exsangue après 1989, hébétée, déséquilibrée suite aux avanies subies, ce qui justifie le point de vue peu amène sur certains aspects ou fragments du parcours. L’ensemble est entièrement assumé. Le périple se déroule partiellement en France et se termine pendant une période grave de son histoire, après plusieurs tueries retentissantes, dont celles du Bataclan, de Nice et le martyre subi par le Père Jacques Hamel devant l’autel de son église de village. Son assassinat symbolique est arrivé à un moment où on ne peut même pas espérer qu’il soit final, puisqu’il est plus que probable qu’il ne le sera pas.
Par manque d’espace vital dans une boîte crânienne à capacité limitée, le besoin de soulager l’entassement en surnombre de cet ensemble composite se fit sentir d’une manière si prégnante qu’elle ne laissait pas le choix. À la limite de la rupture et nécessité faisant loi, la décision fut prise d’en évacuer une certaine quantité qui fut enlevée de la place occupée de droit, pour constituer le contenu de ce livre.
Victor Cupsa. Juillet 2016.
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Quatrième de couverture.

Au cours du mois d’octobre 2015, la parution d’un album contenant une partie de mes dessins, peintures et écrits sous le titre « Chemin à travers tableaux », coïncide avec ma lecture du Camp des saints, de Jean Raspail, ce qui m’a amené à lui faire parvenir un exemplaire de mon ouvrage.
Sa réponse m’a touché, je la trouve très belle et − avec son assentiment − j’aimerais la faire partager. Voici le texte en question :
Monsieur, c’est une sorte de très beau et très dense « Livre de Raison » que vous m’avez envoyé. La surprise est totale et je vous en remercie. La tête, la main, le cœur, la plume, le pinceau, le clavier, les convictions, les élans, les révoltes, une large palette qui compose votre symphonie intérieure… Ce n’est pas un « album à feuilleter », mais un voyage à entreprendre. Il m’y faudra du temps et le passage récent du cap Nonante, m’a quelque peu ralenti. Vous allez ainsi devenir mon compagnon de route…
Votre dédicace et votre carte m’ont beaucoup touché. Nos chemins se sont croisés,  c’est certain.
Fraternellement à vous,
Jean Raspail.

Solstice d’hiver  est le terreau qui m’a permis de réaliser les peintures,  d’écrire les textes qui figurent dans  Chemin à travers tableaux… Il représente un regard personnel, déterminé par mon cheminement, la traversée de périodes rugueuses tout autant que  de celles qui apportent la joie de vivre.